Où va la diagonale?

Deux forces de provenances différentes s’engagent dans une nouvelle direction. Gwendoline Samidoust recherche dans un plan à l’horizontal, au lointain. Émilie Losch regarde l’architecture, comment elle s’érige. Elle se joue des échelles du corps et de l’espace architecturé. Le LivingRoom propose une combinaison de ces deux démarches, quel type d’espace « en diagonale » sera inventé par la rencontre de ces deux trajectoires ?

Les productions de Gwendoline Samidoust explorent les notions d’espace et de flux, d’orientation et d’ancrage : comment se diriger et parcourir un territoire anthropologique sans frontières ni bornes ? « J’envisage la limite –généralement représentée sur les cartes par un trait–comme un espace à part entière, une épaisseur à conquérir. Elle est abordée comme le lieu à partir duquel autre chose commence, non comme celui à partir duquel tout cesse. » Pour l’exposition à la galerie Saint Ravy, elle propose une déambulation au sein de 4 installations. L’expérience sera celle d’une navigation au-delà du cadre de l’image, dans un chantier de la pensée qui s’actualise et du corps qui cherche un enracinement possible.

Et si l’on changeait d’échelle ? Que se passe-t-il si un bijou devient une architecture, et inversement ? De l’expansion de l’univers à une plongée dans la matière, Emilie Losch alterne sans cesse zoom avant et zoom arrière, laissant sa pensée dériver au fil du stylo, au feu du chalumeau ou au rythme des pliages. Dessiner la croissance tentaculaire d’une ville imaginaire ou s’amuser des spécificités architecturales de la galerie St Ravy, il s’agit avant tout pour elle de mesurer l’espace autrement, d’observer le construit, de jouer avec les matières et les surfaces, en passant d’une dimension à une autre.