Système Modulaires /// Exposition personnelle suivi d’une résidence de création /// du 10 juin au 10 juillet 2016 /// Maison de la Tour, Valaurie (26), FR

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Emilie Losch, Systèmes modulaires

Après un premier cursus aux Beaux Arts de Montpellier où elle développe un travail de peinture et de photographie, Emilie Losch rejoint les Arts Décoratifs de Strasbourg où elle se confronte à différentes techniques liées à l’objet. Sa formation polyvalente et transversale lui permet aujourd’hui de transformer la matière brute pour réaliser des projets à la frontière de l’art, de l’architecture et du design. Du plan au volume, de la maquette à l’installation en passant par l’objet à porter, le travail d’Emilie tente de confronter autrement le regard et le corps du spectateur à l’espace environnant.

Ce qui interpelle l’artiste en amont de sa création, c’est la notion de « construction », comment les choses fonctionnent, s’agencent, croissent et existent. Son intérêt se porte sur la production de l’homme (urbanisme, architecture, objets, machines…) mais aussi sur celui de la nature (cellules, ossatures, atomes, cosmos…). Les mathématiques font partie de son champ d’investigation pour leur potentiel esthétique et le rôle qu’elles jouent dans notre compréhension du monde (géométrie, volumes, fractales…). À partir d’observations et d’interprétations plastiques, elle tisse ensuite des liens entre micro et macro, sérialité et unicité, et effectue des hybridations entre des domaines a priori dissociés pour créer un univers sensible qui invite parfois au toucher.

L’exposition Systèmes modulaires à la Maison de la Tour veut montrer la pratique de l’artiste qui consiste à assembler et/ou multiplier des éléments variés en agencements structurés et modulables. L’exposition présente aussi des travaux dont les motifs créent des illusions d’optique et d’autres qui évoquent les processus et les jeux de construction.

Sphinx évoque ainsi l’archéologie et le bâti en détournant à la verticale la propriété des reptuiles. Expansion et Dédales évoquent des réseaux qui voudrait continuer de croître. La ligne fractale discrète de Courbes traverse toute la hauteur de la pièce et nous accompagne vers un autre niveau. Les petites formes du Cabinet de curiosités et des 5 Solides de Platon nous invitent à nous approcher de près et à prendre le temps d’observer. Micro-Archis, Hélicoïde et Trames questionnent l’echelle et la matière de ce qui est représenté. Les fers à béton de Maison(s) évoquent l’univers du bâtiment mais aussi par glissement symbolique celui de notre propre intériorité. Fold/Unfold et Tangram se prêtent au jeu de la manipulation et autorisent le visiteur à créer la forme de leur choix.

La résidence d’Emilie Losch au Cube permettra par la suite de réaliser avec l’entreprise VMS l’agrandissement par 15 de l’Objet fractal, un projet de sculpture qui bénéficie d’une bourse d’aide à la création attribuée par la Région Languedoc-Roussillon en 2014. La résidence fera aussi l’objet d’une recherche sur les structures modulaires et protéiformes en partenariat avec les entreprises Orfeal et Novarc.