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Le Jardin aux Sentiers qui bifurquent est un processus de création en cours, multipolaire et global qui permet, par la pratique plastique, de faire émerger des formes qui découlent d’une part d’un dialogue permanent avec les matériaux glanés ou achetés, et d’autre part d’un lieu atelier qui détermine l’échelle des créations, intimes ou monumentales et auquel est attribué un numéro de «sentier».
Le nom même du projet fait référence à l’œuvre de Borges qui questionne notre rapport à l’espace et au temps, et qui nous perd dans la ramification des possibles d’un même événement. C’est aussi un hymne au vivant, à sa capacité à rebondir, à bifurquer, à se réinventer sans cesse en créant de nouvelles «branches». J’imagine aujourd’hui un jardin où l’on pourrait se perdre, un méandre aux détours duquel, en écartant une branche, une feuille ou une fleur, le promeneur pourrait faire la rencontre d’une œuvre, minuscule ou gigantesque et qui ferait écho en lui à des formes oubliées, à des formes à venir.
Les Sentiers 1, 2, 3 et 4, révélés lors de résidences artistiques récentes entre août 2019 et juillet 2020, ont ainsi permis la création d’un corpus d’une soixantaine d’œuvres hybrides et sensibles, qui se font écho et qui évoquent tour à tour un récit des origines, la sculpture moderne et une façon de penser contemporaine. Un Sentier 5 devrait voir le jour en 2021.
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Le jardin aux sentiers qui bifurquent
Sentier 1 : Les petites sculptures
DomaineM, Cérilly, août-septembre 2019
Matériothèque : Grès rose, graines et tiges de coquelicots séchées, glands et cupules de glands, tronçons d’arbre, argile et foin, papier recyclé, tuiles, briques, carreaux de terre cuite, pics à brochettes en bois, cure-dents, allumettes, pailles en carton, tubes de colle chaude
Outils : Pistolet à colle chaude, ciseaux, pince coupante, pinces variées
Emportés avec moi, des feuilles, des feutres, des outils. Sur place, des bibliothèques, un jardin arboré et la forêt de Tronçais, un magasin de bricolage local et un petit supermarché de village.
Histoire de l’art, esthétique et théorie de l’art, littérature et poésie, histoire et philosophie, le boudoir contemporain art.image.document.lecture, les BD et dictionnaires, les Revues critiques et les Écrivains voyageurs. Par le dessin, je met d’abord à plat les volumes des bibliothèques, comme pour « faire mes gammes » ou pratiquer un yoga du matin.
Vient ensuite le besoin de volume réel. Une sculpture par jour, avec les moyens du bord. Des promenades dans la forêt et le balayage des rayons de magasins, les yeux attentifs aux rencontres formelles, permettent de récolter des matériaux.
S’ensuit une série de 18 petite sculptures, assemblées au sol dans l’espace du bureau – atelier. Elles ont été assemblée de manière intuitive, au sol, dans l’espace du bureau er procèdent d’une addition minutieuse de petits éléments, dans une recherche de jeux d’équilibre et de nouveaux gestes d’atelier.
Le jardin aux sentiers qui bifurquent, Sentier 1
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